Kinshasa, 27 Décembre 2025
Le Mouvement des Démocrates Congolais (MDCO) a pris connaissance avec une vive indignation de l’article publié par le média Le Triomphe, intitulé : « Dossier de la parcelle du Roi Baudouin : Alphonse Ngoyi Kasanji, une nouvelle victime d’abus de pouvoir ! ».
Cette publication constitue une grave dérive médiatique, marquée par la désinformation, la manipulation de l’opinion publique et une tentative manifeste de remise en cause de décisions judiciaires définitives.
1. Un dossier ancien définitivement tranché par la justice congolaise
Contrairement à la présentation fallacieuse faite par Le Triomphe, le litige foncier relatif à la parcelle dite du Roi Baudouin est un contentieux ancien, instruit durant plusieurs années et ayant donné lieu à des décisions judiciaires définitives reconnaissant les droits légitimes de Monsieur Gabriel MOKIA.
En droit congolais, le principe est sans équivoque :
Article 21 du Code de procédure civile :
« Les jugements ayant acquis l’autorité de la chose jugée s’imposent aux parties et à tous. »
La chose jugée interdit toute remise en cause d’un litige définitivement tranché, y compris par voie médiatique.
2. Atteinte au principe constitutionnel de séparation des pouvoirs
La Constitution de la République démocratique du Congo consacre l’indépendance du pouvoir judiciaire :
Article 149 de la Constitution :
« Le pouvoir judiciaire est indépendant du pouvoir législatif et du pouvoir exécutif. »
En qualifiant abusivement d’« abus de pouvoir » l’exécution de décisions judiciaires régulières, sans qu’aucune juridiction ne l’ait constaté, Le Triomphe s’arroge un rôle qui n’est pas le sien et tente d’exercer une pression médiatique inadmissible sur la justice.
3. L’abus de pouvoir : une qualification juridique, pas un slogan
En droit congolais, l’abus de pouvoir suppose une violation établie de la loi, constatée par le juge compétent :
Article 17 de la Loi organique n°16/027 portant organisation des juridictions de l’ordre administratif.
Or, l’article incriminé ne cite :
- aucune décision judiciaire annulant les actes évoqués ;
- aucune preuve de détournement de pouvoir ;
- aucune illégalité formellement constatée.
Il s’agit donc d’une instrumentalisation politique du langage juridique.
4. Responsabilité légale et déontologique de la presse
La liberté de la presse est garantie, mais encadrée :
Article 24 de la Constitution :
« La liberté de la presse est garantie, sous réserve du respect de la loi, de l’ordre public et des droits d’autrui. »
Article 75 de la Loi n°96-002 sur la liberté de la presse :
Le journaliste est tenu à l’exactitude des faits et à la vérification des sources.
En occultant sciemment l’historique judiciaire du dossier, Le Triomphe viole ses obligations légales et éthiques.
5. Position officielle du MDCO
Le MDCO dénonce une tentative de réécriture judiciaire par voie médiatique, visant à discréditer la justice congolaise et à manipuler l’opinion publique.
La justice ne se rend ni dans la rue, ni dans les médias. La République se construit sur le droit, non sur la rumeur.
Conclusion : la loi au-dessus des intérêts particuliers
Le dossier de la parcelle du Roi Baudouin n’est pas un cas d’abus de pouvoir, mais l’illustration d’un État de droit qui a fonctionné.
Le MDCO exige le respect des décisions judiciaires, la cessation de toute désinformation et la publication d’un droit de réponse conforme à la loi sur la presse.
Fait à Kinshasa
Pour le Mouvement des Démocrates Congolais (MDCO)
La Cellule de Communication du MDCO
La Cellule Juridique du MDCO
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