Par la Cellule de Communication du MDCO – Kinshasa, le 11 Décembre 2025
Moins d’une semaine après les accolades forcées et les déclarations emphatiques faites à Washington, la réalité congolaise a rattrapé la diplomatie-spectacle. Tandis que le président américain Donald Trump se félicitait le 4 décembre d’un “accord historique” censé ramener la paix dans la région des Grands Lacs, la ville stratégique d’Uvira est tombée hier aux mains des rebelles du M23, soutenus activement par le Rwanda. Résultat : plus de 200 000 civils en fuite, une frontière burundaise fermée en urgence et une nouvelle humiliation nationale.
Pour le MDCO et son Président National Gabriel Mokia, cette situation n’est pas une surprise. Elle confirme une vérité que beaucoup refusent encore d’admettre : la RDC a affaire non pas à un partenaire de paix, mais à une coalition d’intérêts étrangers déterminés à s’approprier les richesses du pays, quelles qu’en soient les conséquences humaines.
Une paix de façade pour un pillage organisé
Au cœur des “Accords de Washington” se trouve le Cadre Régional d’Intégration Économique (REIF), un mécanisme présenté comme un outil de coopération régionale. En réalité, il s’agit d’une architecture qui sécurise les chaînes d’approvisionnement américaines en minerais critiques – cobalt, coltan, lithium – en facilitant leur transit… via le Rwanda, pourtant agresseur avéré de la RDC depuis plus de 25 ans.
Dans la vision du MDCO, cette logique s’inscrit dans la continuité d’une politique étrangère américaine fondée sur la Realpolitik, où la morale s’efface devant les intérêts économiques. Donald Trump ne serait ni naïf ni affaibli : il agit dans un pacte tacite où Kagame garantit la fluidité des minerais stratégiques, en échange d’une indulgence diplomatique totale.
C’est ce que dénonce depuis des années Gabriel Mokia : tant que les puissances étrangères considéreront les terres congolaises comme un réservoir stratégique, aucune paix durable ne sera possible.
L’hypocrisie des “lignes vertes” : Washington dit un mot, Kigali avance de dix pas
Face à la chute d’Uvira, la Maison Blanche a adopté une posture de “préoccupation” — un langage diplomatique sans impact. Aucune sanction. Aucun ultimatum. Aucun déploiement dissuasif. À la place, certaines sources évoquent un assouplissement des règles de traçabilité des minerais (Dodd-Frank), créant de facto des couloirs légaux de blanchiment permettant aux minerais pillés de devenir “conformes”.
Pour le MDCO, cette attitude constitue une trahison à peine voilée : comment parler de paix alors que l’on prépare les outils juridiques qui légitimeront l’occupation des territoires congolais ?
Burundi : un voisin menacé, un front régional qui s’enflamme
La prise d’Uvira ne menace pas seulement la RDC. Située à moins de 20 km de Bujumbura, la ville constitue un point d’appui stratégique. Le Burundi a immédiatement fermé ses frontières et dénoncé l’offensive comme une véritable provocation rwandaise, voire un camouflet adressé aux États-Unis.
Le MDCO met en garde : la région est au bord d’une confrontation ouverte Rwanda–Burundi sur le sol congolais, ce qui pourrait transformer le Kivu en champ de bataille régional, au détriment total de la sécurité des Congolais.
Conclusion : Quand la Realpolitik sacrifie un peuple
Dire que Donald Trump est devenu complice objectif de Paul Kagame n’est pas une outrance : c’est la conclusion logique des faits.
En privilégiant l’intégration économique via le REIF sans imposer la moindre limite militaire à Kigali, Washington a offert à Kagame un véritable bouclier diplomatique. Le Rwanda avance, l’Amérique récolte, la RDC s’effondre.
Le MDCO, fidèle à la pensée de Gabriel Mokia, rappelle que :
Aucune paix ne peut exister tant que les Congolais ne reprendront pas eux-mêmes le contrôle de leur territoire, de leur armée et de leurs ressources.
À Uvira, les populations ne voient ni “paix”, ni “réconciliation régionale”.
Elles ne voient que l’exil, la peur et l’occupation.
Et elles attendent une réponse digne d’un État souverain.
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